Le Théétète de Platon pose la question de la connaissance, propose trois définitions, les réfute toutes trois. Devant cette apparente aporie, les commentateurs s’interrogent sur l’intention de Platon : abandonne-t-il la théorie des formes ou décide-t-il de la refonder ? Cette alternative, en partie induite par une lecture évolutionniste des dialogues, domine l’exégèse de ce dialogue.
Anne Balansard en propose une approche radicalement différente : le Théétète n’est pas un dialogue aporétique, mais un dialogue doxographique. Platon y expose les thèses de ses prédécesseurs pour mieux les réfuter.
En travaillant sur la doxographie platonicienne dans la première partie du Théétète, l’auteur prolonge la réflexion qu’elle avait initiée, dans son précédent livre, sur les rapports de Platon à ses prédécesseurs.
L’auteur
Anne Balansard est professeure à l’université d’Aix-Marseille, directrice du département des sciences de l’Antiquité et chercheure au Centre Paul-Albert Février (CNRS/AMU). Elle est spécialisée dans l’étude de Platon et de la tradition platonicienne. En 2001, elle a publié sa thèse, aux mêmes éditions Technè dans les dialogues de Platon : L’empreinte de la sophistique. Ancienne élève de l’École normale supérieure de la rue d’Ulm, Anne Balansard est agrégée de Lettres classiques.
Centre Paul-Albert Février (CNRS/Aix-Marseille Université | UMR 7297)
Textes et documents de la Méditerranée antique et médiévale
Maison méditerranéenne des Sciences de l’homme – Aix-en-Provence