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Pratique littéraire des architectures fictives de l’Antiquité à la Renaissance

Responsables : Gaëlle Herbert de la Portbarré-Viard & Renaud Robert, université Montaigne-Bordeaux 3

Ce programme (lancé en 2011/2012) se propose d’examiner la pratique littéraire des architectures fictives de l’Antiquité à la Renaissance.



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Présentation détaillée du projet de recherche

Le phénomène des architectures fictives est une des constantes de l’histoire des arts, de l’architecture à la peinture et aux autres types de décor architectural (stucs, mosaïques) en passant par les représentations figurées présentes sur diverses sortes de supports comme les objets (tissus, vases, boucliers, mobilier…), de l’Antiquité à nos jours.

Il concerne aussi différents genres littéraires (épopée, poème didactique, poésie de circonstance, théâtre, roman).

Ce programme se propose donc d’examiner la pratique littéraire des architectures fictives de l’Antiquité à la Renaissance.
Fondé au départ sur la délimitation d’un corpus dans la littérature gréco-latine, il a pour vocation de s’ouvrir aux autres corpus similaires dans les autres aires culturelles des mondes antiques, médiévaux et humanistes, mais aussi aux corpus iconographiques.

Le concept d’architecture fictive est complexe à définir, mais l’on peut tenter quelques remarques : si une architecture est un ensemble d’éléments (plan, élévation, structures architecturales, couverture, décor lié à l’architecture) qui se déploient dans l’espace réel tridimensionnel, une architecture fictive est un ensemble d’éléments architecturaux qui se déploient dans un espace fictif.
On peut comprendre de plusieurs manières l’expression "espace fictif" selon le domaine dans lequel se situe l’architecture considérée : elle peut renvoyer à l’espace textuel, quand il s’agit d’un texte littéraire, à l’espace pictural quand il s’agit d’une architecture liée au décor, ou bien à l’espace d’un objet support.
L’architecture fictive, dans tous les cas, introduit une structure architecturale dans un espace qui n’est pas le sien à l’origine, tout en imitant ses caractéristiques à l’aide d’un autre langage : les arts décoratifs avec des couleurs, des lignes et des reliefs, les genres littéraires avec des mots.

Dans ces différents cas, la question du rapport à la réalité doit être posée.

L’équipe a pour objectifs de constituer un corpus et une typologie, de donner les grandes lignes de l’histoire de cette pratique littéraire vouée à une longue postérité, de dégager ses fondements poétiques et leurs liens avec la rhétorique, d’étudier son rapport intrinsèque avec l’intertextualité.

La mise en évidence des enjeux politiques, religieux et culturels des architectures fictives sous-tendra l’ensemble de ces recherches. Les rapports de cette pratique littéraire avec son expression plastique dans les différents arts seront également examinés.

En 2013 et 2014

Journée d’études sur la délimitation du concept d’architecture fictive : le vendredi 1er février 2013 à la MMSH
 Plus d’infos

Colloque international en 2014 en collaboration avec l’Institut de recherche sur l’architecture antique (IRAA).
 Consultez le programme

En 2016

Vendredi 29 avril 2016
Journée d’études organisée à la Maison méditerranéenne des sciences de l’homme (Aix-en-Pce) :
"Fragments d’un discours architectural : l’architecture dans la littérature du Ier s. av. J.-C."
Plus d’infos

L’équipe "Architectures fictives"

 Gaëlle Viard pour le Centre Paul-Albert Février (CPAF), Renaud Robert pour l’Institut de recherche sur l’architecture antique.

 Autres participants : Hélène Casanova-Robin, université de Paris-Sorbonne, Pedro Duarte (AMU), Emmanuelle Rosso (Paris-Sorbonne), Annick Stoehr-Monjou, université de Clermont-Ferrand, chercheur associé au CPAF, Stéphanie Wyler, université de Paris 7, chercheur associé au CPAF.