
Élodie Attia-Kay est historienne, hébraïsante, spécialisée en paléographie et codicologie. Elle étudie les manuscrits hébreux médiévaux, en particulier bibliques. Elle est lauréate du programme ANR “Accueil chercheur de haut niveau” (ACHN) pour son projet : “Manuscripta Bibliae Hebraicae - Les manuscrits de la Bible hébraïque en Europe occidentale aux XIIe et XIIIe siècles : une approche matérielle, culturelle et sociale”. Elle dirige ce projet, depuis septembre 2016, au Centre Paul-Albert Février, en tant que chargée de recherche de l’université d’Aix-Marseille, pour 4 ans.
C’est après une licence d’histoire et un diplôme universitaire d’hébreu et d’études juives suivi en parallèle (université d’Aix-Marseille), qu’Élodie Attia a commencé à travailler sur les manuscrits médiévaux. Son mémoire de maîtrise, lui permet alors de conjuguer son double attrait pour l’histoire médiévale et l’hébreu : elle établit l’édition, le commentaire et la traduction d’un texte inédit hébraïque de Jacob ha-Cohen (auteur du XIIIe siècle) au sein du département d’Études sémitiques de l’université de Grenade. De retour en France, elle obtient le Capes d’histoire et commence une thèse à la IVe section de l’EPHE sur les manuscrits hébreux d’un érudit juif italien du début du XVIe siècle, tout en enseignant l’histoire dans le secondaire, mais aussi l’hébreu (biblique et moderne) et la “pensée juive” au sein de l’université d’Aix-Marseille. Elle soutient sa thèse en 2008 (publiée en 2012). Depuis, elle s’est consacrée principalement à la recherche en effectuant deux post-doctorats en Allemagne, à l’université de Mayence, sur le projet “Genizat Germania”, puis à l’université de Heidelberg, sur le projet “La Massore biblique dans ses différentes propriétés matérielles” (2015). Depuis 2008, elle est également chercheuse associée au sein du projet “Books within Books” (EPHE Paris), réseau européen de chercheurs travaillant sur des fragments de livres et de documents hébraïques médiévaux récupérés dans diverses bibliothèques et archives d’Europe, d’Israël et des États-Unis.
Après plusieurs années passées en Allemagne, Élodie Attia candidate en 2015 auprès de l’ANR, au sein du programme ACHN qui s’adresse à “des scientifiques de premier plan, dont la carrière est largement reconnue au niveau international”, vivant à l’étranger et souhaitant inscrire durablement leur recherche en France dans une unité CNRS. Lauréate, elle choisit alors le Centre Paul-Albert Février, avec lequel elle entretient des relations étroites, pour mener à bien ce projet.
– Pour en savoir plus sur le projet, consultez le Carnet de recherche Hypothèses
Ouvrages
– Les manuscrits de Raphaël de Prato, une bibliothèque privée juive italienne du début du XVIe siècle, Berlin, 2012, Studies in Judaism 2, Turin-Berlin, Nino Aragno, 472 p.
– The Masorah of Elijah ha-Naqdan. An Edition of Ashkenazic Micrographical Notes, Berlin, De Gruyter, 2015, 164 p.
En Open Source
Derniers articles
– “Editing Medieval Ashkenazi Masorah and Masora Figurata : Observations on the Functions of the Micrography in Hebrew Manuscripts”, Sefarad, vol. 75-1, janvier-juin 2015, p. 7–33.
En Open Source
– “Une nouvelle liste de livres hébreux conservée à la Bayerische Staatsbibliothek de Munich”, Revue des Études Juives, 175
(1-2), janvier-juin, 2016, p 83-105.