Sous la direction de Mathieu Engerbeaud et Romain Millot
Aix-en-Provence, Pup, coll. Héritages méditerranéens, 304 p., juin 2023
Dans l’Antiquité, trahir sa patrie pour la remettre à l’ennemi est considéré comme une des transgressions les plus graves que peut commettre un citoyen. Les textes antiques regorgent d’épisodes saisissants, dans lesquels les auteurs dépeignent la douleur collective des citoyens tombés sous le joug de l’ennemi à cause d’une trahison. Les sources décrivent précisément les causes de cette catastrophe civique, manigancée dans l’ombre d’un complot ou résultant de l’action d’un individu isolé. Les hommes politiques, les savants et les historiens antiques critiquent vigoureusement cet acte déloyal qui est redouté par toutes les cités en temps de guerre. Pour insister sur le caractère inadmissible de ces trahisons, les auteurs brossent un portrait négatif des traîtres, en décrivant leurs sombres motivations, leur intelligence avec l’ennemi, leur passage à l’acte et, enfin, le châtiment mérité que leur infligent les hommes ou la fortune. Le renouvellement récent des travaux sur les complots antiques permet d’étudier ces trahisons sous un nouvel angle et d’en analyser les causes, les modes opératoires et les conséquences aussi bien pour les traîtres que pour les cités. L’étude de ces différentes thématiques permet aussi de comprendre comment les communautés antiques se sont prémunies contre ces trahisons, que l’on considérait alors comme faisant partie des désastres civiques les plus traumatisants.
Les directeurs d’ouvrage
– Mathieu Engerbeaud est maître de conférence en histoire romaine (Aix-Marseille Université), rattaché au laboratoire TDMAM.
– Romain Millot est maître de conférence en histoire ancienne, Unîmes université. Il a été ATER à l’université d’Aix-Marseille et rattaché au laboratoire TDMAM de 2018 à 2021.